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Chiffres clés

Statistiques

Activités internationales en 2021

Après une année 2020 marquée par l'impact de la crise liée à la pandémie de Covid-19 sur le plan économique et dans le secteur du BTP, les activités internationales des principaux groupes français de construction ont nettement rebondi en 2021 (+7,2%), pour atteindre un chiffre d'affaires de €48,5 Mds.

En 2021, la part des activités internationales des entreprises françaises de construction a atteint un niveau conforme à celui de 2019, représentant 47,9% de leur CA total.

Chiffre d'affaires international 2021 (en milliards d'euros)

Alors que le CA international des groupes était en recul dans toutes les zones en 2020, seule l'Asie, dont l'activité dans le secteur de la construction reste impactée par la crise sanitaire, et le Moyen-Orient sont en baisse en 2021 : + 9,5% en Europe, +6% en Amérique du Nord, +13,7% en Afrique et +5,3% en Amérique Latine.
En Asie/Océanie, le CA a globalement reculé (-3%), mais le CA réalisé en Océanie, qui représente dorénavant plus de la moitié du CA global de la région en 2022, a au contraire connu une forte croissance (+22,3%). Au Proche et Moyen-Orient, le CA est en baisse pour la 7ème année consécutive en 2021 (-19,3%).
En Europe, la croissance a été essentiellement alimentée par les pays d'Europe occidentale où le CA a progressé de 14,7% (Royaume-Uni inclus). Elle a en revanche été beaucoup moins soutenue dans les nouveaux Etats membres de l'UE (PECO majoritairement) où elle n'a atteint que 1,9%. Au sein des pays de l'Union européenne, en réintégrant le Royaume-Uni, le CA a augmenté de 12,4% en 2021 pour s'établir à €25,8 Mds. Quant aux autres pays d'Europe (hors Royaume-Uni), le CA y a reculé de 8,8%.

Répartition géographique du chiffre d'affaires international 2021 (en pourcentage)

* Hors Royaume-Uni        ** Royaume Uni inclus

Depuis la récession de 2008, le classement des principaux débouchés, sans avoir connu de bouleversements extrêmes, a légèrement évolué :
- l'Europe reste le principal débouché des groupes français avec 59,9% de leur CA international total en 2021 (soit €29,1 Mds) ;
- l'Amérique du Nord figure en 2ème position depuis 2012 avec un CA de €8 Mds en 2021 (soit 16,6% du CA international) ;
- l'Asie/Océanie se positionne au 3ème rang depuis 2015, devant l'Afrique. Le CA atteint €5 Mds en 2021 (soit 10,2%), répartis entre €2,8 Mds pour l'Océanie et €2,2 Mds pour l'Asie ;
- l'Afrique, qui occupait la troisième position des débouchés jusqu'en 2014, figure à la 4ème place (CA de €4 Mds, soit 8,4% du CA international) ;
- la position de l'Amérique Latine (CA de €1,7 Md, soit 3,5% du CA international) reste inchangée depuis 7 ans, au 5ème rang des débouchés ;
- le Proche et Moyen-Orient se place au 6ème rang des débouchés (CA de €668 Mns, soit 1,4% du CA international en 2021).


L'évolution de la répartition géographique du chiffre d'affaires international des groupes français de construction se caractérise ces dernières années par :
  • la prépondérance des activités internationales sur le continent européen : si ce phénomène s'est accentué entre 2002 et 2006 sous l'effet de l'intégration des PECO au sein de l'Union européenne, la part de cette région représente toujours plus de la moitié du CA international des groupes (59,9% en 2021). Depuis la crise de 2008, le poids des nouveaux entrants a fortement reculé et le volume d'affaires dépend pour une large part des pays d'Europe occidentale. Compte tenu de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, le poids de la catégorie des « autres pays d'Europe » devrait s'accentuer au cours des années à venir, d'autant que les groupes français y sont très actifs ;
  • un ancrage solide en Amérique du Nord : elle est le deuxième débouché des groupes français depuis 2012 et le poids du marché nord-américain en fait l'une de leurs zones prioritaires d'intervention. Après une hausse importante de leur CA en 2018 et 2019, liée à des opérations de croissance externe, suivie d'une légère contraction en 2020 du fait du contexte pré-électoral et de la crise sanitaire, le niveau d'activité s'est accru en 2021. Du fait des plans de relance adoptés dans ces pays et des investissements majeurs qui y sont prévus, tout particulièrement aux Etats-Unis, les opportunités dans le secteur des infrastructures offrent des perspectives très favorables aux groupes français à court et moyen terme ;
  • une capacité de résilience en Afrique : dans un contexte concurrentiel exacerbé, et après un net recul d'activité entre 2014 et 2018, le CA a connu un net rebond, exception faite de l'année 2020 du fait de la pandémie mondiale. La part de cette région reste désormais inférieure à 10% mais se maintient néanmoins à un niveau relativement élevé (8,4% en 2021) ;
  • la montée en puissance de l'Océanie : à la faveur des rachats d'entreprises locales effectués par les groupes français au cours de ces dernières années, la part de cette région est supérieure à 5% depuis 2018. Le développement des activités depuis quelques années a d'ailleurs été tel que le niveau de CA a dépassé en 2021 celui réalisé en Asie ;
  • une présence géographique diversifiée : si de nombreux acteurs européens du secteur de la construction ont progressivement recentré leurs activités internationales autour de 2-3 marchés, les groupes français ont toujours eu une présence géographique diversifiée qu'ils ont maintenue au cours des années, malgré les aléas économiques et l'instabilité politique qui fragilisent certains régions du monde. Outre leur intérêt pérenne pour l'Afrique où ils continuent de réaliser un volume non négligeable de leur CA, ils ont sensiblement développé leur volume d'affaires en Amérique Latine depuis quelques années. Enfin, plus récemment, ils ont considérablement accru leurs activités en Océanie, multipliant les opérations de croissance externe. En revanche, leurs activités au Moyen-Orient se sont contractées de façon importante.

Répartition sectorielle du chiffre d'affaires international 2021 (en pourcentage)

Les infrastructures de transport constituent traditionnellement le premier secteur d'activité des entreprises françaises à l'étranger, avec 30,2% de leur chiffre d'affaires international en 2021 (€14,6 Mds). L'énergie occupe la deuxième place, représentant 28,8% du chiffre d'affaires total (€14 Mds), suivie du génie civil avec 15,5% (€7,5 Mds), des services avec 10,5% (€5,1 Mds) et du bâtiment (10,2% ; €5 Mds). Les autres domaines d'activité sont : l'environnement/eau (4,1%) et le maritime/offshore (0,7%).

A l'exception du secteur de l'environnement/eau, le CA international réalisé dans tous les autres domaines d'activité est en hausse en 2021, de façon plus ou moins marquée : +19,8% dans le génie civil, +10,9% dans les services, +7,9% dans l'énergie et +6,4% dans le bâtiment. La croissance du CA dans les infrastructures de transport a en revanche été beaucoup plus modérée (+1,6%).


L'évolution de la répartition sectorielle depuis ces dernières années se caractérise par :
  • la part prépondérante des infrastructures de transport (environ un tiers du volume global). Si la hausse du CA depuis 2015 n'est pas aussi dynamique que dans certains autres domaines d'activité (tels que l'énergie et les services), ce secteur présente toujours un fort potentiel de croissance ;
  • le poids croissant de l'énergie, dont la part (28,8% du CA en 2021 contre moins de 5% jusqu'en 2005) se rapproche progressivement de celle du secteur des infrastructures de transport ;
  • la croissance des services : ce secteur (regroupant le facility management et les concessions), dont la part atteint 10,5% en 2021, a connu des taux de croissance inégalés depuis 2018. Après avoir été fortement impacté en 2020, sous l'effet de la pandémie mondiale, le CA est de nouveau en nette hausse en 2021. Au-delà des aléas économiques et politiques, ce secteur constitue un axe important de la stratégie de développement des groupes français ;
  • la réduction importante de la part du bâtiment depuis plus de 10 ans : alors qu'elle représentait un peu plus de 20% jusqu'au début des années 2000, elle s'établit à 10,2% en 2021, soit son niveau le plus bas.